Le dégorgement et le dosage : les clés de l’élégance
Une fois la prise de mousse maîtrisée, il restait encore à résoudre un problème esthétique : les résidus de levures morts, ou lies, qui donnaient au vin un aspect trouble. Au XIX siècle, le dégorgement est standardisé grâce à une méthode mise au point par la maison Veuve Clicquot.
Le travail de remuage
Le remuage manuel, qui consiste à incliner et faire tourner les bouteilles délicatement sur des pupitres, permet de concentrer les lies dans le goulot. Aujourd’hui, cette tâche est souvent automatisée grâce aux gyropalettes, des versions modernes mécaniques qui remuent des centaines de bouteilles simultanément, tout en respectant la précision du geste traditionnel.
Le dosage, ou l’art de l’équilibre
Enfin, le dosage – c’est-à-dire l’ajout de liqueur de dosage après le dégorgement – est une étape cruciale pour définir le style du champagne. Sucre et vin tranquilles sont ajoutés pour ajuster l’équilibre entre acidité et douceur, selon des catégories précises : brut nature, extra brut, brut, demi-sec, etc. Ce procédé garantit la diversité des champagnes que nous pouvons savourer aujourd’hui.